Les ardoisières du canton de Mûr-de-Bretagne sont présentes dans les communes suivantes : Caurel, Laniscat, Mûr-de-Bretagne, Saint-Gelven et Saint-Gilles-Vieux-Marché.
Commune | Nom de l'exploitation | Commune | Nom de l'exploitation | Commune | Nom de l'exploitation |
Caurel | Bomellion | Laniscat | Correc | Saint-Gelven | Kermadec |
Jouan Lavenant | Liscuis | La chambre du voisin | |||
Kériven | Roch Trégnanton | ||||
Kerven | Mûr-De-Bretagne | Favanic | Toul-Raden | ||
La Tranchée | Gaurebourg | Trégnanton | |||
Le Commun du Bois | La Poule | ||||
Le Pouldu | Chateaubriand | Saint-Gilles-Vieux-Marché | Pont-Dom-Jean | ||
Ros-Couédic | Quérichardet | La lande de Kerbotin | |||
Ros-Louarn | Roz-Fuillet | ||||
Toul-Basène | Toul-Pérenno |
Les carrières d'ardoises présentes dans ces communes ont été exploitées dès le XVIe siècle. Elles ont fortement marqué le paysage et l'architecture locale. En effet, des maisons et des murets sont construits avec des moellons de schiste, qui pouvaient provenir des déchets de taille. Nous pouvons voir cela par exemple, à Mûr-de-Bretagne dans le quartier de Chateaubriand.Maison dans le quartier de Chateaubriand à Mûr-de-Bretagne
Puis la fontaine Sainte-Suzanne, toujours à Mûr-de-Bretagne a été réalisée avec un appareil alternant le grès et le schiste de différentes tailles. Les entrées sont closes par des dalles de schiste, les marches sont elles-aussi faites de dalles de schisteDalles de schiste fermant les deux entrées. .
Une partie du mur est entièrement réalisé par des moellons de schiste de différentes taillesPartie du mur sud.
Les ardoisières de Mûr-de-Bretagne et de Caurel ont connu surtout une exploitation désorganisée, faite de nombreuses excavations accolées les unes aux autres et dont les déchets de taille sont entreposés tant bien que mal. Cela a donné un paysage fortement accidenté, ressemblant à des terrains bombardés comme nous pouvons le voir sur le site des carrières de Kériven. Ces ardoisières n'ont pas connu une exploitation à échelle industrielle, les moyens manquaient, elles n'étaient pas assez pérennes pour voir s'installer des méthodes plus efficaces: treuil, machines à vapeur, etc. Les procédés d'extraction n'évoluant pas, il était impossible de rivaliser avec des exploitations comme celles de Maël-Carhaix ou de l'Anjou qui utilisaient des méthodes plus modernes.
Dès les années 1870, les filons présents à Mûr-de-Bretagne semblent s'épuiser, tandis que ceux de Caurel, pourtant de moins bonne qualité tiennent encore jusqu'au début du XXe siècle et la mise en eau du lac de Guerlédan.