La commune de La Richardais s'étend sur 314 hectares situés sur la rive gauche de la Rance. Elle est limitée au nord par la commune de Dinard au lieu-dit du Goulet du Pissot et au sud par le ruisseau l'Étanche qui alimente l'ancien bassin de retenue du moulin de la Garde (détruit). Les principaux hameaux (la Gougeonnais, Malabry, la Motte, la Pagnais, la Théaudais, la Villais, la Ville Rucette, la Ville-Mahé) sont aujourd'hui presque tous liés au centre bourg par de nombreux lotissements récents ; la commune peut ainsi être vue comme une petite agglomération.
Au nord d'une ligne allant du hameau de la Motte à l'anse des Rivières, le sol de La Richardais est composé de granulite feuilleté. Au sud, la commune repose sur un banc de micaschistes et de gneiss granulitiques formant l'essentiel du sous-sol de la proche commune du Minihic-sur-Rance.
Avec Le Minihic-sur-Rance, La Richardais formait le pôle maritime de l'agglomération de Pleurtuit dont elle fit partie jusqu'à la fin du 19e siècle. La paroisse créée en 1848 marque le début de l'autonomie jusqu'à la création de la commune le 28 décembre 1880. Le plus gros hameau de cette époque, la Richardais, fut choisi comme chef-lieu.
La construction du barrage de l'usine marémotrice de la Rance dans les années 1960 a modifiée l'aspect maritime de la commune. Aujourd'hui coupée du front de mer, La Richardais a développé son économie entre terre et mer dès le 16e ou 17e siècle. Parallèlement à l'agrandissement des exploitations agricoles, les paysans ont profité de l'essor de l'activité halieutique que connut la région malouine. Ils fournirent de la main d'oeuvre aux unités de pêche armées pour traquer la morue sur les bancs de Terre-Neuve et aux chantiers de construction de Saint-Malo et Saint-Servan. Des chantiers s'installèrent d'ailleurs dès le début du 19e siècle sur les grèves de La Richardais (où l'on a déjà construit deux unités au milieu du 18e siècle). Formant l'un des secteurs d'activité les plus importants de la commune et participant pleinement à sa renommée, ils fonctionnèrent jusqu'à la fin des années 1930.
La Richardais ne compte plus aujourd'hui qu'un seul de ces chantiers, installé sur le port. Presque toutes les exploitations agricoles ont été désertées. La dernière ferme, située à la Villais, ne trouvera pas de repreneur au départ des agriculteurs actuels. Proche des grands centres de villégiature du département (Dinard, Saint-Briac, Saint-Lunaire, Saint-Malo, etc.), la commune profite du tourisme de la côte d'Émeraude depuis le début du 20e siècle.
La Richardais compte deux inscriptions à l'Inventaire des Sites : la pointe de la Brebis depuis 1945 et le chemin départemental n°114 (aujourd'hui route départementale).