Canton de Hédé
Superficie : 2511 ha
Population en 1999 : 1420 hab.
L'enquête :
Le recensement préliminaire à l'étude du patrimoine mobilier et architectural de la commune de Guipel a été réalisé, concernant l'architecture, durant les mois de septembre à novembre 2005. Cette enquête comprend 336 dossiers et 746 photographies. Les dossiers qui suivent sont classés du général, ou du thématique, au particulier. Plus de la moitié des 408 immeubles de l'architecture domestique ou agricole recensés par l'Insee en 1946 est documentée individuellement. Ces dossiers n'ont pas la prétention d'être exhaustifs, cependant, ils contiennent différents types d'informations : description, datation, historique, renseignements sur les matériaux, photographies du bâtiment, localisation cartographique de ce dernier, etc. 33 bâtiments ont été sélectionnés en vue d'une étude approfondie future. D'autre part, un certain nombre de bâtiments antérieurs à 1940 a simplement été recensé, c'est-à-dire qu'ils sont localisables grâce au système d'information géographique. Souvent transformés de façon importante ce qui ne permet pas de les interpréter, ils n'ont pas fait l'objet d'un dossier individuel.
Présentation de la commune :
La commune de Guipel se situe à 26 kilomètres au nord de Rennes et s'étend sur environ 2511 hectares. Le réseau hydrographique est assez dense sur la commune. L'axe est-ouest est dominé par le bassin de partage des eaux du canal d'Ille-et-Rance, qui reçoit au nord les eaux de la rigole du Boulet, au sud celles de l'étang du Chesnay-Piguelais. Outre cet étang, il y a en Guipel ceux dits de la Ménardière et de l'Etang Neuf avec chacun son ruisseau.
Les roches les plus présentes dans le sous-sol de la commune sont le granite, le schiste et le quartz.
La voie de liaison entre les grandes voies romaines Rennes-Corseul et Rennes-Valognes et les 660 pièces romaines découvertes en 1924 par un habitant de Guipel constituent les seuls vestiges de l'occupation romaine sur le territoire de la commune. Quelque temps avant 1040, Alain III, duc de Bretagne, ayant retiré à l'abbaye Saint-Georges la moitié de l'église de Chavagne, que lui a donné sa mère, la duchesse Havoise, veut dédommager les religieuses de ce monastère ; c'est pourquoi il leur donne un étang très poissonneux, situé au bourg de "Guipptel". Du Moyen Age jusqu'au 18e siècle, beaucoup d'habitants travaillent à la production du charbon de bois dans le massif forestier de Tanouarn. La construction du canal d'Ille-et-Rance (1804-1832), et sa mise en service depuis cette dernière date ont constitué l'événement majeur de la vie locale.
La présente enquête, portant sur l'ensemble des édifices existants en élévation, bâtis avant le milieu du 20e siècle, relève un vaste ensemble d'édifices construits ou reconstruits depuis le 16e siècle. Si la commune ne compte aucun monument protégé au titre des Monuments Historiques, le château du Chesnay-Piguelais et son moulin se distinguent cependant parmi les édifices remarquables du patrimoine local ; les maisons de Ville Neuve, la Guéhardière et la Rochelle, toutes du 16e siècle, et quelques beaux ensembles à la Porte, à la Caillibotière, à la Hidonnais, au Chênaie, et à la Pommeraie marquent le paysage local. Parmi les oeuvres de l'architecture domestique, l'ancienne demeure de la Ville Bué et un logis-étable, modèle très courant sur la commune, à Monganon valent mention particulière. Durant la seconde moitié du 19e siècle, les travaux entrepris par la commune de Guipel sont considérables : construction d'un nouveau presbytère, d'une nouvelle église, d'une école publique de garçons et rectification des routes qui traversent le village. La demeure de la Houssardière, la ferme de Launay-Margat et la grange du Camp sont remarquables à cette époque. A noter également, une petite maison en terre à la Cavalière qui possède encore des fresques peintes sur son enduit intérieur.
A cause de la pression foncière que connaissent actuellement les alentours de Rennes, de nombreuses fermes ont déjà disparu ou ont subi des transformations radicales. De plus, la construction en terre crue, appelée bauge, présente sur la commune, a connu de nombreuses dégradations causées par la perte des savoir-faire de cette technique. Compte tenu de cette évolution, il importe de donner une image aussi complète que possible du patrimoine de la commune afin d´en faire connaître, protéger ou mettre en valeur les éléments les plus intéressants.